Plusieurs manières de vivre et de comprendre l'islam; Citoyenneté participative et identité musulmane
A partir de nombreux cas étudiés au Brésil, en Colombie ou encore au Chili, cette publication interroge les mouvements citoyens en Amérique latine. Ces luttes, initiées par les populations minoritaires ou dominées elles-mêmes, sont d'abord l'expression d'une volonté d'affirmation identitaire, de recherche de sens et de valorisation d'estime de soi.
Au lendemain des indépendances, les ressortissants des pays africains anciennement sous administration française bénéficient de la liberté de se constituer en association dans l'Hexagone. À partir du milieu des années 1970 , l'État français leur retire ce droit et instaure un dispositif discriminatoire de surveillance comme en témoignent la lecture et l'analyse d'archives inédites. Ce changement illustre, de manière marquante, l'alignement des migrants africains sur le droit commun des étrangers et la construction juridique d'une nouvelle extranéité à laquelle ils n'ont cessé d'être renvoyés depuis.
Ce numéro s'interroge sur les politiques actuelles de « cohésion sociale » censées prévenir les discriminations, promouvoir la diversité, asseoir une égalité des chances, etc.
Essai sur les valeurs nationales et l'identité françaises
Opéré au tournant des années 2000, le passage d'une problématique de l'intégration des populations immigrées à une problématique de la lutte contre les discriminations a été présenté comme une inversion de la logique de questionnement. Ainsi, la première serait tournée vers les déficiences spécifiques des personnes « à intégrer », tandis que la seconde mettrait l'accent sur le fonctionnement de la société dans son ensemble. Cette requalification de l'action publique est interrogée à travers la mise en ouvre des commissions départementales d'accès à la citoyenneté (CODAC), premier dispositif dévolu à la lutte contre les discriminations. L'appropriation de ce nouveau paradigme d'action publique par les pouvoirs publics questionne l'articulation entre lutte contre les discriminations, accès à la citoyenneté, et lutte contre l'insécurité. Elle dévoile une orientation de plus en plus normative et sécuritaire des politiques dites de cohésion sociale, et la stigmatisation des publics visés qui l'accompagne.
Qui étaient vraiment les harkis ? Mensonge et ignorance s'associent pour faire d'eux des traîtres à la cause algérienne. Cet ouvrage récapitule l'histoire des harkis en la replaçant dans celle de la colonisation de l'Algérie. Au lendemain de la guerre, en Algérie, en maints endroits, ils ont été victimes de massacres. Ceux qui sont parvenus en France ont été enfermés dans des camps, subissant des conditions indignes. À partir des années 1970, leurs enfants n'accepteront plus cette humiliation et s'organiseront pour réclamer justice.; Abondamment illustré, ce livre donne la parole à des universitaires, des acteurs du conflit aux expériences différentes, des femmes et des enfants de harkis.
Cet ouvrage dresse le bilan de l'état des connaissances acquises dans le domaine de l'immigration et de l'intégration en Belgique francophone. Sont abordés ici des sujets aussi divers que la constitution du champ académique de l'immigration, l'histoire de l'immigration, la place des immigrés sur le marché de l'emploi, le travail clandestin, les orientations politiques et sociales liées à l'immigration en Belgique, les liens entre extrême-droite et immigration, la présence de l'Islam et des musulmans, ou des thèmes récents comme les centres fermés ou les migrations en Flandre.
Cette thèse propose une étude des données (sociodémographiques, juridiques et politiques) et une réflexion sur les enjeux théoriques fondamentaux du problème du droit de vote des étrangers.La recherche est centrée sur la France, mais une étude de droit comparé en la matière montre qu'au moins un tiers des Etats du monde ont une pratique du droit de vote des étrangers, et cette pratique ne peut donc plus être considérée comme exceptionnelle. Néanmoins, cette pratique est toujours limitée, ce qui montre la résistance du paradigme réservant le droit de vote aux ressortissants de l'Etat. L'étude détaillée du droit français, de ses contradictions internes, et des débats constitutionnels soulevés montre que les enjeux fondamentaux sont de nature politique...
Parler de la question noire en France, c'est lever le voile sur un sujet tabou, exclu du débat public, voici des décennies. La question noire en France, qui fait l'objet de cette investigation, est une demande sociale d'humanité et de citoyenneté touchant la dignité des Noirs immigrés vivant légalement en France ainsi que des Français d'origine DOM-TOM et africaine.
Le constat est sévère : la société française est frileuse, crispée et conservatrice : elle discrimine les Noirs d'origine africaine et d'ailleurs. Pourquoi ? A cause des préjugés raciaux ? Cela explique-t-il la pérennité et la multiplication d'actes, de comportements et de discours discriminatoires, qui rendent leur intégration difficile, voire impossible ? Aux revendications égalitaires des noirs, certains opposent victimisation et communautarisme